Groupe foncier

Sur une planète finie soumise au stress démographique, le foncier est une ressource limitée, non-renouvelable, exposée aux pollutions et dégradations diverses, de plus en plus privatisée par des intérêts particuliers. Au cœur des stratégies régionales, nationales et internationales, sa protection, sa valorisation et son accessibilité constituent donc l’un des enjeux majeurs de nos sociétés.


Porteur de biodiversité et de services écosystémiques, le foncier assure aussi une mission essentielle de protection des espaces naturels. Lois, démarches contractuelles, outils de maîtrise foncière, chartes de territoire, servitudes environnementales visent à assurer un développement durable des territoires. Néanmoins, les pressions économiques (productivité), sociales (migrations) et environnementales (climat) s’accentuent sur des échelles de temps de plus en plus courtes.

 

Etats, régions et collectivités se dotent progressivement d’outils et de stratégies foncières pour limiter le gaspillage, la spéculation et la dévalorisation du foncier. La constitution de réserves d’intérêt général, la création d’établissements publics foncier, la réhabilitation d’espaces saturés, les programmes de compensation de la biodiversité apportent des réponses. Ces outils permettent de juguler notablement les phénomènes de périurbanisation et de mitage progressif des espaces naturels, au détriment principalement des terres agricoles, des forêts et du littoral. Sont-elles pour autant suffisantes et adaptées ?

Pour la Bretagne, quelques chiffres soulignent l’ampleur des défis :


– En 60 ans, le pourcentage des bretons en ville est passé de 33 % à 75 %.

– Durant cette période, la population paysanne est passée de 60 % à moins de 5 % de la population.

– Aujourd’hui, une terre agricole est 26 fois moins chère qu’une terre à lotir.

– d’ici 20 ans, la Bretagne doit accueillir 1 million de nouveaux habitants


Dans cette partie à la fois locale et globale, d’autres acteurs du territoire – tels que les notaires, les agriculteurs, les investisseurs, les syndics …, au cœur de ces mutations, ont un rôle primordial à jouer face à l’urgence des situations et à l’âpreté des compétitions.

Nous vous proposons d’aborder l’ensemble de ces questions dans le cadre de quatre réunions d’échanges dont les conclusions figureront dans le livre Blanc 2013 de Bretagne Prospective.

La première réunion se tiendra dans les locaux de de la socéiét In Extenso, le lundi 14 janvier 2012 à 18 h.