A la découverte du granit de Bretagne

Article de Laure-Emmanuelle Husson publié dans Challenges

granitBleu, rose, jaune ou gris, le granit breton est exploité depuis 150 ans dans les Côtes d’Armor. Mais la filière souffre du tarissement des commandes publiques.

Sur la côte qui mène de Perros-Guirec à Trébeurden, les blocs de granit rose, façonnés par la mer et découpés par le vent depuis des millénaires, font chaque été le bonheur des touristes. Voici pour l’image de carte postale des Côtes d’Armor. Car un peu plus à l’intérieur de ces terres bretonnes, cette même roche est exploitée de manière industrielle depuis plus de 150 ans. En 2013, 21.000 m3 de blocs de granit ont ainsi été extraits des différentes carrières bretonnes, pour un chiffre d’affaires d’environ 67 millions d’euros, dont 10% est réalisé à l’export. Le granit made in Breizh a ainsi servi au dallage de l’avenue des Champs Elysées et de la place de l’Hôtel de Ville à Paris, pour les bureaux du Parlement européen, à Bruxelles ou encore de la banque de Chine à Hong-Kong. « Le granit breton a une réputation en lui-même grâce à sa diversité de couleurs et de grains mais les granitiers bretons eux-mêmes ont la réputation de bien travailler« . (suite…)

Devenir « Bretons » pour rester Alsaciens

Article publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace

Point de vue de Jacques Schleef, directeur honoraire du festival Summerlied

jacques-schleef-directeur-honoraire-du-festival-summerlied-dna (ph.franck-kobi)

jacques-schleef-directeur-honoraire-du-festival-summerlied-dna (ph.franck-kobi)

Un court séjour en Bretagne m’a amené à quelques réflexions estivales sur un parallèle entre cette région et l’Alsace.

« […] Dans les années 60 et 70, la Bretagne a lancé sa “révolution agricole” avec le développement massif de l’élevage hors sol, ce qui lui vaut bien des difficultés aujourd’hui ; dans le même temps, un mouvement de contestation du centralisme parisien se faisait entendre, n’hésitant pas à user de la violence contre les biens et les personnes. Les “jacqueries” (“Bonnets rouges”) se sont poursuivies, mais les “autonomistes” ont choisi le chemin des urnes plutôt que celui de la prison.

L’Union Démocratique Bretonne siège depuis 2004 au Conseil régional et fait même partie de la majorité dirigée par le PS. Cette alliance est maintenant rompue, et le maire de Carhaix, célèbre pour le festival des “Vieilles Charrues”, Christian Troadec, pourrait tailler des croupières aux socialistes. (suite…)