Pour Ronan Le Coadic, sociologue, l’identité finistérienne se nourrit du « droit du cœur », du sentiment minoritaire et d’un certain art de vivre. Entretien.

Que pouvez-vous dire à propos de Bénodet, Quimper, Douarnenez et Concarneau ?

– La région que vous évoquez appartient à la Cornouaille, pays historique de Bretagne dont les habitants étaient jadis célèbres pour leur « brusquerie », si l’on en croit une ancienne expression en langue bretonne : Rust evel ur C’hernevad, « Brusque comme un Cornouaillais ».

Par la suite ils acquirent la réputation d’aimer la fête, d’être bons musiciens et danseurs. La partie littorale porte l’empreinte de l’économie de la pêche et des conserveries. Un milieu rude, marqué par de vastes conflits sociaux. Rappelons la grève des penn sardin, ouvrières des conserveries de Douarnenez en 1924, qui fit céder un patronat déterminé et brutal, ou le conflit de la pêche de 1994, qui aboutit à l’incendie du Parlement de Bretagne, à Rennes.

Interview réalisée par Anne Crignon dans le Nouvel Observateur

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