Denez : « Laisser dépérir la langue bretonne est un crime contre la France ! »

Denez (Prigent) chante – en breton – sur tous les continents, mais ne passe quasiment jamais à la télévision dans son propre pays. « Je n’ai rien contre le français, explique-t-il. En revanche, certains voudraient que je ne sois que français. Là, je dis non. » Entretien.

Chanter en langue régionale n’est pas l’idéal pour faire carrière, sauf, apparemment, quand on a le talent de Denez. Cet artiste étonnant parvient à donner – en breton – des concerts à Paris, en Ecosse, en Espagne, en Allemagne, au Québec, au Kazakhstan, en Chine… L’un de ses titres a même été repris par le réalisateur Ridley Scott (Alien, Blade Runner…) dans son film La chute du faucon noir.

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Chronique de Michel Feltin-Palas

Denez Prigent, le chant de la Bretagne

Denez Prigent, le chant de la Bretagne

Dans le manoir du Nord de la Bretagne où Denez Prigent habite, un coffre contient les gwerz, les complaintes qu’il a écrites par dizaines et dont les couplets se comptent par milliers. Il compose les mélodies à part. Il vient un moment où les textes les rencontrent et les aspirent.

Ce n’est pas un phare qu’habite Denez Prigent mais un manoir au Nord de la Bretagne, à une douzaine de kilomètres en retrait de la mer. Il l’avait choisi avec Stéphanie, sa femme. Les murs en sont épais et alentour, il restait des arbres qui témoignaient du paysage d’autrefois. Stéphanie n’est plus. Les arbres tombent plus souvent qu’à leur tour. France Bleu Armorique lui a offert un poste de radio performant et France Inter traverse maintenant les murs.

Podcast de l’interview de Denez Prigent par Jean Lebrun dans l’émission « La marche de l’Histoire » sur France Inter