Les agriculteurs bretons : avenir pour le stockage du CO2 ?

L’entreprise bretonne Gaïago a conçu un fertilisant naturel permettant de renforcer la richesse des sols et de capter assez massivement le CO2 : de 3 à 4 tonnes par hectare et par an. C’est tout à fait considérable puisque un groupe énergétique majeur est en train de féliciter ses 35 000 clients pour avoir économisé 146 tonnes de CO2 en 2021. Or, en France et avec Gaïago, 200 agriculteurs se sont portés volontaires sur 5000 hectares. Avec ces 200 paysans, la capture potentielle de CO2 est donc de… 15 000 tonnes. Soit une efficacité cent fois supérieure pour 175 fois moins d’acteurs.

Il ne faut jamais oublier que ce sont les paysans qui contrôlent l’essentiel des sols (les deux tiers de la S.A.U. bretonne). L’agriculture est pour lors émettrice de CO2 mais le monde paysan breton peut aider à résoudre ce problème. Certes, on en est loin et le souci est complexe. La moitié de la production carbone de la Bretagne est liée à des productions extérieures à la Bretagne mais destinée aux besoins de Bretons (énergie, émissions importées, achats directs de produits finis à l’étranger, etc.). Pour les 50 % restant, près de la moitié actuelle des GES émis sont liés à l’agriculture, principalement sous forme de méthane (CH4) et de protoxyde d’azote (N2O)[1]. Différentes solutions sont déjà engagées pour limiter les émissions (dès 2015, Terrena dit avoir économisé 18 000 tonnes de CO2, l’équivalent d’un kilométrage annuel de 9 000 voitures)[2] et amélioré l’équilibre entre émissions brutes et captures. Le ré-embocagement apparaît aussi comme une action décisive (Breizh Bocage)[3].

Loin d’être un problème, le monde agricole peut devenir la solution. Selon la Commission européenne, 10 % de l’ensemble des émissions carbone du continent pourraient être piégées en une décennie par les terres cultivées. L’innovation crée un changement d’image. De même, les primes de compensation carbone (90 euros par an et par hectare) payées par d’autres acteurs pour améliorer leur bilan écologique (les banques par exemple) créent un complément de revenus aux agriculteurs. Localisée à Saint-Malo et présidée par Jean-Pierre Princen, la société Gaïago vient de lever 13 millions d’Euros et 150 embauches sont prévues dans les 3 ans (https://www.gaiago.eu/). Un de ses produits phares, Nutrigeo (25 litres à répandre par hectare) accélère la capture carbonée, enrichit et réveille les micro-organismes du sol, ce qui stimule les plantes. Elle favorise aussi la rétention d’eau et permet parallèlement de mieux oxygéner les sols. Dans la même ligne directrice, d’autres projets existent en Bretagne et notamment dans le Léon pour la production et la valorisation des algues qui, elles aussi, aident à fixer le carbone et limitent les empreintes grandissantes constatées cette semaine par le GIEC.

Bretagne Prospective

[1] Prospective agriculture énergie 2030. L’agriculture face aux défis énergétiques, Centre d’Etudes et de Prospective, 2010.
[2] Dibet (A.). Marché du carbone : comment passer au concret ? Terra, 22 septembre 2016.
[3] A noter qu’une forêt peut stocker jusqu’à 80 tonnes de carbone par hectare.

Participez à l’émergence du nouveau centre de soins faune sauvage breton

Participez à l’émergence du nouveau centre de soins faune sauvage breton

En ouvrant un centre de soins, nous souhaitons réduire l’impact de l’humain sur la faune sauvage.
Nous voulons nous affranchir des difficultés trop souvent rencontrées par les centres de soins (vieillissement des locaux et équipements, épuisement des équipes, turn-over des bénévoles, baisse du taux de réussite des soins aux animaux…). Nous voulons ouvrir des locaux respectueux du bien-être animal et du droit du travail. Nous voulons appliquer au mieux la réglementation en termes d’hygiène et de sécurité des soins dispensés aux animaux (Code de l’Environnement).

Les objectifs sont multiples :
offrir un accueil, des soins et une réhabilitation de qualité aux animaux sauvages,
améliorer les conditions d’exercice des soigneurs (salariés, bénévoles, volontaires en service civique et stagiaires),
sensibiliser une large population à la préservation de la faune sauvage.

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Article publié par Volée de piafs

11e cycle régional de visites « Des projets qui favorisent le bien-vivre ensemble dans nos bourgs » du 22 juin au 8 juillet

Une commune dynamique et attractive est celle qui donne envie d’y habiter ou d’y passer du temps avec les autres. C’est aussi une commune qui s’inscrit dans une démarche de transition écologique. Pour répondre à ces enjeux essentiels et (re)dynamiser les bourgs, de plus en plus d’élus associent les habitants dans leurs projets.

Ce 11e cycle régional de visites vous fera découvrir un ensemble de réalisations de six communes très différentes en taille et situation géographique.

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« Des idées pour ma Terre » : ces personnalités lancent un défi écolo aux écoliers bretons

« Des idées pour ma Terre » : ces personnalités lancent un défi écolo aux écoliers bretons

Anne Quéméré, François Gabart et Jean Jouzel soutiennent le challenge « Des idées pour ma Terre ». Ils lancent un véritable défi aux écoliers bretons : nous apprendre des gestes simples et efficaces pour mieux agir au quotidien, mieux consommer et contribuer à protéger la planète.

Ils sont climatologue, navigateur et aventurière de l’extrême. Jean Jouzel, Anne Quéméré et François Gabart ont tous les trois été en confrontation directe avec les effets du changement climatique ou la pollution. Convaincus que chaque geste compte, ils soutiennent aujourd’hui le défi « Des idées pour ma Terre », organisé à destination des écoliers du CP au CM2.

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Article publié sur ouest-france.fr

Glaz, le projet sur l’environnement continental et littoral en Bretagne

Glaz, le projet sur l’environnement continental et littoral en Bretagne

Un consortium de recherche associant 20 laboratoires de recherche de l’INRAE-Bretagne, de l’IUEM, de la Maison des Sciences de l’Homme en Bretagne (MSHB) et de l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Rennes (OSUR) propose un méta-projet Contrat de plan Etat-Région (CPER), coordonné sur l’ensemble de la région Bretagne (en coordination avec la région Pays de Loire puisque l’Observatoire des Sciences de l’Univers de Nantes Atlantique (OSUNA) y est associé), pour construire une infrastructure de recherche de niveau mondial capable de détecter, d’anticiper et d’accompagner les transitions socio-environnementales que les écosystèmes terrestres et côtiers vont connaître dans les décennies à venir. Ce projet est fondé sur la mise en réseau d’observatoires de recherche existants et déjà labellisés.

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Article publié sur le site de l’Institut Universitaire Européen de la Mer