Des lunettes made in Naoned

Des lunettes made in Naoned

Bretagne Prospective vous propose à nouveau d’embarquer à la rencontre de certains de ceux qui choisissent de s’identifier à cette région qui bouge.

Pour cette septième escale de « Construire une réalité utile », nous découvrons l’entreprise « Naoned eyewear » à Nantes.

Heol, Gwillen, Blavezh … Autant de termes bretons qui nous sont familiers. Mais savez-vous qu’ils font aujourd’hui le tour du monde ? Nous ne parlons pas d’une nouvelle campagne de communication touristique ou de la promotion de la langue bretonne à l’international mais de lunettes !

« Naoned Eyewear », fondée en 2012, comme son nom l’indique, à Nantes, connaît un succès retentissant pour la qualité, l’innovation et le style de ses lunettes définitivement made in Breizh.

Un caractère bien trempé

Comme nous pouvons souvent le démontrer dans cette série, la langue bretonne recèle de pépites, des termes forts de sens ou tout simplement beaux. C’est dans cette logique que s’inscrit le lunetier nantais. En baptisant l’intégralité de sa gamme de produits en breton, cette entreprise a fait un choix payant. Breton assumé, son fondateur explique d’ailleurs être « viscéralement ancré dans la manufacture de proximité ».

Europe, Amérique du Nord, Australie ou encore Japon, la marque s’exporte partout sans pour autant oublier d’où elle vient et les valeurs qu’elle porte. C’est ainsi sans surprise que nous pouvons la trouver au rang des partenaires de l’association Breizh 5/5.

Imaginés et dessinés en Bretagne, terre d’inspiration du lunetier, ces produits sont ensuite conçus et assemblés à la main à Chantenay et à Sens dans l’Yonne. Une fabrication 100% française qui porte haut et loin les couleurs d’un savoir-faire unique.

Grande qualité et innovation

Si Naoned se distingue par son style unique et sa bretonnité de cœur comme d’action, c’est aussi sur le terrain de l’innovation qu’elle entreprend. En 2015, l’entreprise nantaise a dévoilé une collection baptisée Dôn, du nom de la déesse celtique des mers.

La particularité de ces lunettes est justement de provenir de la mer et plus précisément de nos côtes ! Fruits d’une association avec une entreprise bretonne de la chimie bleue, elles sont faites à base d’algues. Matériaux locaux, renouvelables et biodégradables, elles s’inscrivent dans une démarche durable et d’avenir. Là encore la Bretagne est à l’honneur puisque les quatre paires de cette gamme portent les noms de Molenez, Enez sun, Litiri et Banneg rendant ainsi hommage à quatre de nos îles.

Si assumer sa bretonnité est aujourd’hui un gage de qualité pour le consommateur, Naoned illustre parfaitement l’importance d’accompagner son marketing dans les faits et ainsi ne pas trahir l’aura d’une terre d’exception.

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Loïck Roulaud

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A la rencontre de « Reder Bro »

A la rencontre du .bzh

.bzh, .paris… pourquoi les noms de domaines régionaux ont du succès

.bzh, .paris… pourquoi les noms de domaines régionaux ont du succès

Les extensions de noms de domaine régionaux (.bzh ou .paris) connaissent un « engouement récent », selon l’Afnic. Leurs tarif est plus élevé mais elles permettent un meilleur ancrage régional et une plus grande lisibilité pour les touristes.

Un domaine caractérise un ensemble d’ordinateurs reliés à internet et qui possèdent une caractéristique commune. Exemple : .fr regroupe toutes les personnes qui se sont enregistrées auprès de l’Association française pour le nommage internet (Afnic). En général, ces personnes ou ces entreprises ont une certaine relation avec la France.

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Article publié sur Le journal du Centre

Mona Ozouf : « Pendant longtemps, être breton était une honte »

Mona Ozouf : « Pendant longtemps, être breton était une honte »

Philosophe et historienne d’origine bretonne, spécialiste de la Révolution, observatrice avisée de son époque, Mona Ozouf publie « Portrait d’une historienne ». Elle était l’invitée de l’émission « Boomerang » d’Augustin Trapenard. L’occasion de parler Bretagne.

Qu’est-ce qu’être français pour vous ?

Mona Ozouf : « Vous avez le chic pour poser la question océanique (rires). Il faudrait un traité de philosophie pour y répondre. Si j’avais à définir l’identité française, je dirai que c’est le pays de la littérature, des femmes, d’une certaine forme de civilité… Ce en quoi ce que je dis est extrêmement loin de ce qui s’exprime dans la rue aujourd’hui. »

Avec quelle idée de la France avez-vous grandi ?

Mona Ozouf : « Une idée qui avait de quoi me rendre perplexe sur le sentiment national, parce que j’ai été élevée dans une famille d’instituteurs bretons dans le public, mais mon père était un militant de l’idée régionale, peut-être même frottée d’autonomie. La France n’était pas « la maison ». Elle n’était pas très amicale. »

Être breton rimait avec un sentiment de honte, d’où venait-elle ?

Mona Ozouf : « Elle venait du portrait de la Bretagne qu’ont longtemps fait les écrivains. Dans la littérature, les Bretons étaient des « corps mal lavés », « des esprits grossiers » et des êtres qui ne pouvaient parler leur langue qu’avec un bâillon dans la bouche disait Mérimée. Cette image de la Bretagne répandue par ces écrivains français, j’ai appris très jeune à la détester. Par exemple, une des détestations à la maison était Mme de Sévigné qui avait osé dire de nous les Bretons : « ‘mea culpa’, c’est le seul mot de français qu’ils sachent ! » Enfant j’avais la tête pleine de ce sentiment. »

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Article publié sur France Inter.

Ensemble construisons une réalité utile !

Ensemble construisons une réalité utile !

Depuis 3 ans, Breizh 5/5 et Bretagne prospective organise les rencontres de la Bretagne à Pontivy. La dernière édition a permis de réunir plus de 150 personnes ainsi qu’une trentaine d’exposants.

Leurs échanges, leurs réflexions sur des thèmes tels que l’économie de proximité, le tourisme, ou les langues permettent d’envisager des actions très concrètes.

C’est ce qui nous donne envie d’aller plus loin et de vous inviter en novembre prochain pour faire grandir la Bretagne !

Une vidéo à voir et revoir ici

Mignoned ar brezhoneg : Faire vivre le breton au quotidien

Mignoned ar brezhoneg : Faire vivre le breton au quotidien

Bretagne Prospective vous propose à nouveau d’embarquer à la rencontre de certains de ceux qui choisissent de s’identifier à cette région qui bouge.

Pour cette sixième escale de « construire une réalité utile », nous découvrons l’association « Mignoned ar brezhoneg » basée  à Vannes (Propos recueillis auprès de Divi Kerneis).

La vie et l’avenir d’une langue s’apprécient à leur degré d’intégration dans la vie quotidienne. Un enjeu fondamental pour la langue bretonne, dont le nombre de locuteurs a diminué de près de 16% entre 1997 et 2018 (selon sondage TMO). La plateforme « Stal.bzh », sera lancée le 8 Juin prochain lors de Gouel Broadel ar Brezhoneg (La fête de la langue bretonne) à Langoned, par l’association « Mignoned ar brezhoneg ». Ce projet propose de relever ce défi et de mettre en lumière les entreprises qui font le choix de soutenir, de porter et  faire vivre la langue bretonne au quotidien.

Relever le défi de la langue

Fondée en 2013 avec la volonté « d’être un outil au service de la langue », l’association « Mignoned ar brezhoneg » (littéralement « les amis de la langue bretonne ») s’engage sur les cinq départements pour la réappropriation du breton par la société civile et notamment  par les entreprises.

Et c’est justement vers ces dernières que se positionne aujourd’hui l’association qui compte 38 membres. Certes, de nombreuses structures font un travail quotidien formidable pour la promotion de la langue, son enseignement et son animation. Mais le monde économique reste encore largement inexploré. Pourtant, un nombre croissant de professionnels n’hésitent plus à franchir le pas et utilisent le breton dans leur communication voire dans la vie interne de leur société.

La langue dans le monde économique

C’est fort de ce constat que l’association, dont les bureaux sont installés à Vannes, a décidé d’accompagner les acteurs. Son réseau de professionnels bilingues lui permet de proposer des services de qualité pour la conception et la traduction de campagnes de communication.

Vecteur de différenciation positive, le breton est générateur de valeurs tant symboliques qu’économiques. En effet, il recèle de véritables pépites de marketing pouvant booster l’économie locale en assurant à la langue un bel avenir.

Mettre en lumière les bonnes initiatives

Aujourd’hui, l’association déclarée d’intérêt général, se lance un nouveau défi avec le lancement en Juin prochain de la plateforme « Stal.bzh ». Il s’agit de mettre en lumière tous les amis de la langue dans le monde économique. Qu’elles soutiennent la langue ou l’utilisent dans leur quotidien, nos entreprises sont d’ores et déjà invitées à  s’inscrire. Les utilisateurs du site, bretonnants ou non, pourront ainsi diriger leurs actes d’achat vers ces entreprises.

Un mariage unique en Bretagne mais qui connaît déjà un très large succès au Pays Basque où « l’eusko » (une monnaie locale) valorise l’économie en langue basque.

Avec « Stal.bzh », nous pourrons donc très prochainement soutenir notre économie, notre culture et notre langue pour faire grandir la Bretagne.

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Loïck Roulaud

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