Selon certains, le breton, le corse ou le picard s’étioleraient pour une raison simple : si ces langues étaient adaptées au monde rural, elles ne le seraient pas à la France du XXIe siècle. Ils se trompent.

C’est un argument que j’entends souvent : « Si les langues régionales disparaissent en France, personne n’y peut rien. C’est simplement l’effet de la modernité. » Même le grand Michel Serres – paix à son âme – débitait ce genre de sornettes. Or il n’en est rien car les langues minoritaires (tel est leur vrai nom) sont tout à fait adaptées au XXIe siècle, pourvu qu’elles disposent d’un cadre adéquat.

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Chronique de Michel Feltin-Palas