Source : Ouest-France

Qu’y a-t-il de commun entre la réforme de la SNCF, le débat sur l’autonomie du Crédit Mutuel-Arkea, le statut de la Corse, l’abandon de Notre-Dame-des-Landes, la limitation uniforme de la vitesse ou le gel des dotations aux collectivités ?

Qu’y a-t-il de commun entre les grandes banques, les grands réseaux de transports, les grandes entreprises publiques et privées, la haute administration, les géants du numérique ? Deux choses, qui ne vont pas dans le sens d’un progrès démocratique.

Inégalités

Primo, dans tous ces domaines, les décisions majeures se prennent à Paris ou ailleurs. Tandis qu’elles font supporter aux Régions les plus éloignées du cœur économique du pays et du continent les inconvénients de leur nature périphérique.

Tous les trains et les avions convergent vers Paris. Tous les arbitrages bancaires importants s’effectuent à Paris. Les choix stratégiques se prennent à La Défense ou à Bercy, tandis que la marge des collectivités se rétrécit.

Secundo : ces grandes décisions échappent largement au politique. Un comble lorsque l’on considère les conséquences régionales de ces décisions nationales. Et elles échappent même à la délibération d’un Parlement qui n’a souvent à s’en saisir qu’à l’occasion des vaines et théâtrales « questions au gouvernement ».

En 1982, c’est la puissance publique qui décidait d’investir dans le Minitel. Aujourd’hui, c’est en Californie, plus que dans nos hémicycles, que se décide notre façon d’acheter, de nous cultiver, de nous informer, de voyager.

Paris nous promet plus de TGV directs vers Orly et Roissy ? Encore faudrait-il qu’il y ait des créneaux, des lignes et pas de surcoûts. Que l’on ne continue pas à asphyxier l’Ile-de-France et à désertifier un peu plus les zones à la traîne. (…)

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