Plus de Bretagne dans les politiques municipales

Samedi 6 septembre, Bretagne majeure a tenu une conférence de presse à Carhaix. Budget en crise, hôpitaux menacés, langue bretonne en danger… Pendant que Paris s’enlise, la Bretagne se mobilise. Pour aider les futurs élus municipaux, Bretagne majeure a présenté son dossier : Initiatives municipales. Un recueil d’informations utiles et d’actions simples à mettre en œuvre pour le prochain mandat.

« Le modèle centralisé de la République française, que nous appelons la dioïcocratie 1, est incapable d’apporter des réponses crédibles aux besoins des territoires. Alors que les parlementaires et le gouvernement s’étripent à Paris sur des “solutions” hors-sol, les problèmes concrets explosent ici, en Bretagne, et les acteurs locaux n’ont d’autre choix que d’agir par eux-mêmes. » Lire l’intégralité de l’article.

Article publié par Bretagne majeure

 

Bretagne des villes contre Bretagne des champs

Au-delà des couleurs politiques, s’il y avait un enseignement à tirer de ces élections départementales, c’est avant tout le décalage territorial qu’elles mettent en lumière. Car il est symptomatique de remarquer que la carte des cantons offre, en partie, une lecture assez inédite du visage de la Bretagne. Une opposition entre la Bretagne des villes et la Bretagne des champs, qui n’a sans doute jamais été aussi marquée qu’aujourd’hui.

Certes, quelques nuances méritent d’être apportées. La large zone de Tréguier à Carhaix, remontant jusque Morlaix est restée à gauche. L’ex « campagne rouge » n’a pas dérogé à sa tradition en gardant sa préférence pour une gauche qui y était d’ailleurs, bien souvent, plus unie qu’ailleurs. Mais même dans cette zone, on a vu apparaître pour la première fois des triangulaires avec le FN, en particulier à Callac, une situation nouvelle qui pourrait être appelée à se répéter à l’avenir.

Sur le reste du territoire, il est curieux de remarquer que les bons scores de la gauche, et en particulier du Parti Socialiste, se concentrent dans les principales villes de la région, quand les campagnes bretonnes, à quelques nuances près donc, ont largement voté en faveur de l’union de la droite. Et dans une moindre mesure, mais loin d’être négligeable, du Front National, qui y a fait une percée remarquée et confirmée depuis les scrutins de 2014, en particulier les régionales. (suite…)