Les entrepreneurs bretons moins confiants en leur territoire malgré un attachement toujours fort

Les entrepreneurs bretons moins confiants en leur territoire malgré un attachement toujours fort

La Fondation MMA des Entrepreneurs du Futur dévoile les résultats de son baromètre sur l’attractivité du territoire pour entreprendre, mené au niveau national mais également en régions.

La seconde édition de cette étude montre que 92 % des entrepreneurs bretons sont attachés à leur territoire. Cependant, les atouts de ce territoire sont moins bien perçus qu’en 2017 notamment le cadre de vie (-7 points) et le dynamisme économique (-9 points). 36 % des entrepreneurs de la région jugent le contexte économique moins propice à la création d’entreprise qu’il y a 12 mois.

Un attachement au territoire fort malgré des atouts moins bien perçus

En Bretagne, les entrepreneurs revendiquent un lien fort avec leur territoire puisque 92 % disent y être attachés, principalement pour des raisons personnelles (52 %) ou liées au dynamisme économique (39 %). Un attachement plus marqué qu’au national (84 %).

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Article publié sur abp.bzh

De la vapeur pour consommer moins d’essence

De la vapeur pour consommer moins d’essence

En ces temps de mobilisation des gilets jaunes et de grogne autour des tarifs du carburant, voilà une invention qui attire les projecteurs. Avec une double originalité : elle consiste à introduire de la vapeur dans le moteur d’un véhicule pour diminuer la consommation d’essence et son inventeur fabrique et commercialise des kits de montage, à Huelgoat, dans ces Monts d’Arrée plus connus pour leurs paysages forestiers que pour leurs ateliers de mécanique automobile.

C’est pourtant là que Laurent Balthazar a mis au point son invention en partant d’un double constat. Un tiers seulement de l’énergie produite par un carburant sert à faire avancer un véhicule.

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Article publié sur bretagne-bretons.fr

Le mercredi, les enfants découvrent le travail de Papa ou Maman

Le mercredi, les enfants découvrent le travail de Papa ou Maman

Pour sensibiliser les plus jeunes au monde de l’entreprise rien de mieux que la découverte de l’entreprise dans laquelle travaille papa ou maman. C’est en tout cas l’idée défendue par l’association Produit en Bretagne à travers l’opération Charlie. Reportage au siège d’Harmonie Mutuelle, à Rennes, qui expérimente pour la première fois ce type de manifestation.

Il est 15 h. Et il règne une ambiance très particulière au 8 boulevard de Beaumont à Rennes, le siège d’Harmonie Mutuelle. Tout le monde est en place, concentré… mais il y a peu d’agitation et l’atmosphère est bien moins feutrée qu’à l’accoutumée. Normal, aujourd’hui c’est opération Charlie.

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Article publié sur ouest-france.fr

Stop à l’abandon du bocage breton !

Novembre est le bon mois pour planter des arbres et des haies. C’est donc le bon moment pour regarnir et renforcer ces talus qui constituent le bocage breton, l’ossature qui pendant des siècles a assuré l’équilibre écologique de nos campagnes et la beauté de ses paysages. Mais avec les nouveaux modes de culture lancés après-guerre, le bocage a rapidement décliné, encouragé par les pouvoirs publics qui misaient sur les grandes exploitations pour assurer de meilleurs rendements à l’agriculture française.

L’analyse ne manquait pas de pertinence. Mais le résultat est aujourd’hui préjudiciable à l’équilibre écologique de nos campagnes, tant l’abandon progressif a supprimé des dizaines de milliers de kilomètres de bocage.

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Article de René Perez publié sur le site bretagne-bretons.fr

La conjonction des planètes

Tout commence le 13 février 2008 lorsqu’un Comité interministériel de la sécurité routière (CISR) oblige de façon indivisible chaque Français à avoir un triangle de pré-signalisation et un gilet jaune. Sous peine d’une amende forfaitaire de 135 Euros. A tort ou à raison, on équipe les Français d’un uniforme visible que chacun porterait isolé en cas de crise.

Neuf ans plus tard, suite à de nouveaux hasards et notamment après l’effondrement du candidat de la droite « à qui la victoire et l’élection étaient promises », une deuxième météorite surgit de nulle part. C’est un nouveau Président qui va recréer l’unité nationale avec, nous dit-on, plein de projets petits ou grands et « une France qui va bouger de partout ». Une direction commune va amener tous les Français sur le même chemin. En marche.

Et puis voilà qu’il existe la planète oubliée : Paris. Pire. L’hyper jacobinisme français. Dès la première année du quinquennat, Paris reçoit au bas mot 126 milliards d’Euros quand le budget annuel moyen d’une région française est d’environ 1,5 milliard. Dès la première année, la technostructure reprend le dessus et l’hyper centralisme des palais de l’Elysée, de Matignon, de Bercy… fait l’exact inverse de ce qu’il avait promis. Pire, en martelant sans cesse l’indispensable unité nationale, en matraquant partout « la liberté, l’égalité, la fraternité », le pouvoir construit une concentration inédite, une pyramide suprême. C’est à toutes les échelles l’ultracentralisme. Celui des grands corps de l’Etat. La France des riches.

Le ñ de Fañch et le mépris des jeunes de Diwan. Celui du CAC 40 et de ses patrons, dont les salaires et primes, apprend-on la semaine dernière, ont dépassé les 5 millions d’Euros en moyenne. Celui des ors de la capitale, avec tous les soirs ces journaux de TF1 et de France 2 qui nous projettent en arrière-plan l’image d’un pays merveilleux, de Tour Eiffel dorée et de Palais coloriés en rose, en jaune, en bleu, celle des quais de Seine où l’on présente même une fréquentation fluide. Ils sont bien dans leur monde. Celui des métropoles en asséchant les ressources de toutes les autres collectivités territoriales et surtout locales. Celui de la nécessaire « concentration » urbaine alors que tout le monde ne peut vivre au même endroit et qu’en réalité plus on concentre, plus on étale ces lointaines couronnes périurbaines en opposant, comme on l’évoque depuis des années, les riches à ceux coincés dans leurs problèmes et leurs embouteillages. Celui encore de l’hyper concentration des services publics en oubliant la ruralité, voire en la dépeçant des derniers services restants (la maternité à Guingamp).

Et voilà ! C’est la syzygie. L’alignement des planètes. 18 mois après l’élection du Président, la France bouge effectivement de partout. Sauf que ce n’est pas du tout dans le sens espéré et que l’on a construit un immense bazar. C’est un bazar sans chef, sans nom. Le mouvement des Gilets jaunes, De « Gilles et John » dit l’humoriste. Gilles. C’est le Français qui croit en la devise « Liberté, Egalité, Fraternité », en a assez qu’elle soit pervertie par ceux qui la proclament. Alors Gilles enfile son gilet et devient, par magie, Soleil d’un collectif agrégeant toutes les pannes mais peut être aussi tous les espoirs. John, c’est l’individu inquiet d’une mondialisation injuste et débridée, de tout et peut-être même de l’écologie, de son avenir, de son pouvoir d’achat surtout, qui en appelle paradoxalement à plus d’Etat tout en le dénonçant. Plus d’Etat mais pas comme cela.

Et c’est précisément le problème. Avec des promesses qui correspondaient à ce que les gens attendaient, la République française a sans doute abattu une de ses dernières cartes, celle d’une réconciliation dépassant les frontières politiques et surtout territoriales. Celle d’une union faisant que la France que les gens construisent une France valorisée par la diversité de ses terrains, de ses projets, des accents. Dix-huit mois plus tard, cet échec mérite analyse d’un pays menacé d’une réelle implosion. Ce pays jadis d’un « roi soleil », devenu un trou noir en raison de ses excès d’hypercentralité. Pourquoi ? Tout simplement car il n’est plus possible de produire l’exact inverse de ce que l’on raconte. Cinquante ans après le discours du Général de Gaulle à Quimper et sous peine d’effondrement, il faudra bien parler un jour sérieusement de ce que l’on appelle la décentralisation.

Et plus encore de la mise en place d’une démocratie dans et par les territoires, avec ces habitants qui débordent d’énergie, qui sont parvenus aussi à tort ou à raison à s’organiser tout seul, à se prendre en charge. La fin de la monarchie parisienne symbolisée par ce drapeau union d’un Roi et d’une ville. La France par ses territoires et avec ses gens. C’est pour quand ?

Jean Ollivro