Langues régionales Quand Blanquer s’égare

Langues régionales Quand Blanquer s’égare

Le ministre de l’Education a très sérieusement affirmé que les élèves des écoles « immersives » – dans lesquelles tous les cours ont lieu en langue régionale – risquaient « d’ignorer la langue française. » Aberrant.

Il est étonnant de voir à quel point des hommes intelligents et cultivés peuvent prononcer des énormités quand ils abordent le sujet des langues minoritaires. Prenez Jean-Michel Blanquer. On peut penser ce que l’on veut du ministre de l’Education nationale, mais nul ne peut nier que cet homme titulaire des plus beaux diplômes (Sciences po, agrégation de droit public, maîtrise de philosophie, DEA en sciences politiques…) dispose d’un esprit à peu près structuré. Eh bien, voyez ce qu’il a déclaré au Sénat le 21 mai à propos des écoles dites « immersives » comme celles du réseau Diwan – dans lesquels tous les enseignements ont lieu en breton : « D’un point de vue pédagogique, il y aurait beaucoup à discuter autour de ça…

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Article de Michel Feltin-Palas publié sur lexpress.fr

Hé oh le Rectorat de Rennes, il va falloir s’adapter à notre époque !

Hé oh le Rectorat de Rennes, il va falloir s’adapter à notre époque !

C’est quand même totalement aberrant qu’au XXIe siècle, en Europe, dans un état dit de droit qui se targue d’être « le pays des droits de l’Homme », et dont la devise est « Liberté, Égalité, Fraternité », il soit encore interdit de passer ses examens dans sa langue d’origine.
Les droits de quel Homme ? De quelle Liberté, de quelle Égalité et de quelle Fraternité parlons-nous ?

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Article publié sur nhu.bzh

Le courage : les jeunes montrent la voie

Le courage : les jeunes montrent la voie

Ur vezh. Une honte. Voilà désormais que des jeunes qui ont réalisé leurs études en breton n’ont pas le droit de passer leur bac en breton.

Voilà donc, dans « la » patrie des droits de l’homme, la situation en 2018.

A force de persévérance (la première école Diwan est créée sans l’aval de l’Etat, le lycée Diwan de Carhaix  est notamment lancé grâce aux Vieilles Charrues…), quelques jeunes Bretons ont au forceps tout simplement le droit de parler une langue. La Bretagne attend depuis des décennies une simple reconnaissance et un droit élémentaire reconnu partout en Europe.

Mais voilà. En France c’est non. Sous de nouveaux mobiles, le Rectorat leur « interdit » pour le baccalauréat de composer en breton. C’est interdit. C’est écrit. Un jeune qui a, depuis plusieurs années, eu enfin le droit de préparer un examen avec une langue va être évalué avec une autre. Il n’a pas le droit. Vous avez bien lu.

Mais dans quel Etat sommes-nous ? On se croirait en 1925 au temps de De Monzie (« Pour l’unité linguistique de la France, la langue bretonne doit disparaître »). Le Président ne vient-il pas de déclarer à Quimper (en 2018 quand même) que la langue bretonne « n’était plus » (sic !) une « menace » (sic) pour la République ? Mais où sont les Parisiens ? De quoi ces gens ont-ils peur ? D’une culture, d’une langue, d’une identité qui n’est pas la leur ? Qu’ils ne connaissent pas ? Comment expliquer en 2018 que cet Etat toujours prompt  à donner des grandes leçons de « démocratie » au monde entier soit aussi archaïque, figé, pour tout dire insupportable.

Ah la « France ». Ce magnifique pays des « Droits de l’Homme ». Jusqu’où cette farce ira-telle ?

On ne peut que saluer le courage de ces quinze jeunes qui disent non. Oui, ils risquent leur année. Mais ils partent au combat. Quand la porte de la démocratie est fermée, ils tentent de l’ouvrir ailleurs.

Jean Ollivro, Bretagne Prospective

 

Stéphanie Stoll : “Après 40 ans d’existence, Diwan doit encore se battre”

Stéphanie Stoll : “Après 40 ans d’existence, Diwan doit encore se battre”

Elle n’a appris le breton que sur le tard, et mesure d’autant plus la chance qu’ont ses trois enfants et tous les autres scolarisés dans les écoles Diwan de pouvoir pratiquer cette langue en immersion. Présidente du réseau depuis 2015, Stéphanie Stoll parle avec passion de ce modèle éducatif qui a fait ses preuves depuis sa création en 1977 mais qui reste toujours confronté à des difficultés financières et à des préjugés tenaces…

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Article de Régis Delanoë publié sur 20minutes.fr