Les langues régionales sont-elles victimes de la « modernité » ?

Selon certains, le breton, le corse ou le picard s’étioleraient pour une raison simple : si ces langues étaient adaptées au monde rural, elles ne le seraient pas à la France du XXIe siècle. Ils se trompent.

C’est un argument que j’entends souvent : « Si les langues régionales disparaissent en France, personne n’y peut rien. C’est simplement l’effet de la modernité. » Même le grand Michel Serres – paix à son âme – débitait ce genre de sornettes. Or il n’en est rien car les langues minoritaires (tel est leur vrai nom) sont tout à fait adaptées au XXIe siècle, pourvu qu’elles disposent d’un cadre adéquat.

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Chronique de Michel Feltin-Palas

Les langues de France, ces cathédrales oubliées

La France et le monde se mobilisent pour sauver Notre-Dame, et c’est formidable. Qu’attend-on pour en faire autant avec nos langues régionales?

Et si on ne reconstruisait pas Notre-Dame ? Une telle suggestion peut surprendre, je vous l’accorde, mais réfléchissez un peu. Après tout, la cathédrale parisienne n’est pas notre seul édifice gothique. Nous avons aussi Amiens, Reims, Chartres, Laon et tant d’autres. Alors pourquoi ne pas la laisser ouverte aux quatre vents et attendre patiemment qu’elle s’écroule ? Pourquoi dépenser autant d’argent alors que l’on en manque ? Laissons-la mourir de sa belle mort, et passons à autre chose !

Ce raisonnement, je le sais bien, ne tient pas la route une nano-seconde. Et si je fais mine de le défendre, c’est pour mieux poser deux questions qui me taraudent depuis ce funeste 15 avril. Pourquoi appliquer à un pan entier de notre patrimoine cette politique criminelle, cet abandon absurde, cette attitude irresponsable qui nous révulseraient si Notre-Dame en était la victime ? Pourquoi, pendant que la restauration de la sublime cathédrale s’organise dans une effervescence bienvenue, laissons-nous un autre feu ravager dans une indifférence générale les langues du beau pays de France ? Un incendie qui flambe depuis des siècles et aura bientôt terminé son oeuvre. Et ce n’est pas moi qui le dis, mais l’ensemble des experts ! Si rien ne change, toutes les langues minoritaires de métropole auront disparu d’ici à la fin du siècle – toutes.

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Article de Michel Feltin-Palas publié sur lexpress.fr

Le breton et le gallo mis à l’honneur en mars

Le breton et le gallo mis à l’honneur en mars

Durant tout le mois de mars, les deux langues régionales, le breton et le gallo, sont mises en avant dans toute la Bretagne. Au programme : une multitude d’événements portés par des associations locales : ateliers, conférences, projections, contes, initiation linguistique…, avec la Région Bretagne.

« Mizvezh ar brezhoneg » et « Maiz du galo ». En ce mois de mars, les langues régionales bretonnes sont mises en avant. Une opération voulue par la Région Bretagne, qui soutenait déjà durant quatre années jusqu’en 2017 « la semaine du Breton ». Depuis l’année dernière, c’est donc un mois entier qui est dédié au breton, de même qu’au gallo. Objectif : découvrir comment pratiquer ces deux langues régionales dans la vie quotidienne, notamment grâce au travail des nombreuses associations présentes sur le territoire.

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Article publié sur eco-bretons.info

Initiative Citoyenne Européenne pour la diversité culturelle de l’Europe

Initiative Citoyenne Européenne pour la diversité culturelle de l’Europe

En janvier, la pétition lancée par l’Union européenne pour la sauvegarde et la promotion des langues et cultures minoritaires a obtenu 175 000 signatures sur un objectif de 1 000 000. Cette pétition a reçu le soutien d’ELEN, le Réseau européen pour l’Égalité des Langues.

Bretagne Prospective partage cette initiative citoyenne car nous sommes convaincus que pour s´ouvrir au monde, il faut connaître ses racines et que la richesse de notre société vient de la diversité de nos cultures et de la volonté de chacun à aller à la rencontre de l’autre.

https://ec.europa.eu/citizens-initiative/32/public/