La Bretagne se pique pour Gwenan

La Bretagne se pique pour Gwenan

Pour ce nouvel épisode de notre série « Construire une réalité utile » penchons-nous sur un insecte qui nous est familier : l’abeille. Alors que le printemps se termine et que l’été arrive, il est d’actualité de partir pour les Côtes d’Armor afin de découvrir le projet « Gwenan, les ruchers solidaires de Bretagne ». (Propos recueillis auprès de Sylvain Couanon pour le collectif Gwenan)

Depuis plusieurs années, l’abeille (gwenan en breton) est reconnue comme une espèce en voie de disparition. Pourtant son rôle dans l’équilibre des écosystèmes est fondamental. « Derrière la disparition de l’abeille, c’est toute la chaîne de pollinisation qui est menacée », nous explique Sylvain Couanon, cogérant de la coopérative d’activités « Avant-Premières » au sein de laquelle Gwenan a vu le jour. Ainsi parler de cet insecte, c’est sensibiliser le plus grand monde à l’environnement et aux menaces qui pèsent sur lui. Voilà tout l’enjeu de cette belle idée née de l’initiative d’un apiculteur, Didier Ducauroy, et de quatre entrepreneurs en 2014.

Une aventure humaine pour l’environnement

C’est en 2015 que le projet se concrétise. Le collectif se rapproche alors de Bretagne vivante afin de lancer l’installation d’un premier rucher. L’association a en gestion de nombreuses réserves à travers la Bretagne et le site de Ploubazlanec s’y prête à merveille. C’est ainsi que 8 ruches (ndlr : une ruche peut accueillir jusqu’à 65 000 abeilles), apparaissent dans ce cadre idyllique. En cela réside l’une des missions du groupe : « installer des ruches dans des endroits qui gagnent à être connus ».

L’année suivante, Gwenan prend son envol et lance sa première campagne de financement afin d’assurer l’entretien du rucher. Une quarantaine de parrains répondent à l’appel du collectif qui, en contrepartie, leur donne le miel produit. Mais l’aventure ne s’arrête pas là. La vocation première du collectif étant de sensibiliser le grand public au rôle capital de cet insecte pour l’environnement, il invite tous ces parrains à venir découvrir le rucher nouvellement installé et devenir des ambassadeurs de l’abeille.

Un projet d’utilité environnementale et sociale

En 2017, un second rucher est implanté. Cette fois, les abeilles trouvent refuge sur le site des ateliers des deux rivières à Plourivo, près de Paimpol. Les ouvriers de cet E.S.A.T. (Etablissement et Service d’Aide pour le Travail) sont alors formés à l’entretien des ruches. Par ailleurs, ils animent régulièrement les visites des parrains qui sont de plus en plus nombreux. Des entreprises soutenant le projet vont d’ailleurs plus loin dans la démarche pédagogique en invitant sur les ruchers des établissements scolaires. Les plus jeunes peuvent ainsi découvrir cet insecte aussi familier que méconnu.

Depuis, de nouvelles ruches ont été installées sur les toits du magasin Biocoop La Gambille à Trégueux ainsi que sur un site naturel à proximité. Ici, Gwenan apporte son expertise pour l’entretien de ces maisons d’abeilles. A plus long terme, il s’agit de multiplier ce genre d’initiatives et donc d’embaucher de nouveaux apiculteurs afin de créer de l’activité économique autour de cette filière pleine de sens.

En cette année 2019, le nombre de parrains continue de progresser grâce notamment aux particuliers qui se mobilisent avec une augmentation de 100% par rapport à l’année 2018.

Et pour ceux que cela intéresse, particulier ou entreprise, il est toujours possible de parrainer des ruches. Nos abeilles semblent donc avoir un bel avenir sous le soleil breton !

Prendre contact avec Gwenan :

Site internet : www.gwenan.bzh

Page facebook : www.facebook.com/gwenan.ruchers.solidaires

Tél. 02 96 52 19 69

Courriel : infos@gwenan.bzh

Loïck Roulaud

 

Articles précédents :

Breizh 5/5 prend le large

Renouer les chaînes du temps avec Tiez Breiz

Des lunettes made in Naoned

Mignoned ar brezhoneg : Faire vivre le breton au quotidien

Babigoù Breizh : le breton comme un jeu d’enfant !

Breizh Barter : ça troque en Bretagne !

Breizh Wash : la lessive qui prend soin de la Bretagne

A la rencontre de « Reder Bro »

A la rencontre du .bzh

Tuto danses bretonnes

Tuto danses bretonnes

Le samedi c’est festnoz ! Pour trouver un fest-noz on peut aller sur Tamm-Kreiz et si on veut réviser les pas de danses, on va sur les Tutos danses sur Bécédia ! Une idée portée par Tamm-Kreiz, Confédération Kendalc’h, Confédération War ‘l Leur, Bretagne Culture Diversité / Sevenadurioù.

Tuto

Ouverture des inscriptions pour le Diplôme d’Etudes Celtiques

Ouverture des inscriptions pour le Diplôme d’Etudes Celtiques

Digor eo bremañ an enskrivañ d’an dud da lakaat o anv en Diplom Studioù Keltiek evit ar bloavezh skol-veur 2019-2020.

L’objectif du Diplôme Universitaire d’Etudes Celtiques (D.E.C.) et du Diplôme Universitaire Supérieur d’Etudes Celtiques (D.S.E.C.) est de fournir, au cœur de l’Université Rennes 2 une formation ouverte à tous, relative à la Bretagne et aux pays celtiques, en langue française.

Cette formation fait découvrir les pays celtiques ; elle amène à explorer l’histoire et la géographie de la Bretagne, à pénétrer l’univers de la création littéraire, artistique et musicale de la Bretagne et à s’initier à l’oralité de la langue bretonne ; enfin, elle fournit un éclairage sur la vie économique, sociale et politique de la Bretagne contemporaine.

Renseignements

Colloque sur l’Intelligence Artificielle, le 6 Juin

Colloque sur l’Intelligence Artificielle, le 6 Juin

Créé, il y a dix ans, par une équipe de consultants bretons sous la Présidence de Jean-Luc Poulain, dirigeant de l’Agence éponyme Poulain & Benoist, Breizh-conseil avait pour objectif de fédérer la grande variété des métiers du Conseil en Bretagne. Aujourd’hui, cette Chambre, membre fondateur de la F.N.C.P.C. (Fédération Nationale des Chambres Professionnelles du Conseil) poursuit ce même but en participant à l’animation du territoire et à la création d’emplois dans les entreprises et associations en partenariat avec les Institutionnels bretons. Après avoir réalisé différentes rencontres telles : (suite…)

Pourquoi les langues régionales sont indispensables

Pourquoi les langues régionales sont indispensables

INTERVIEW – Comment envisage-t-on la transmission du breton et des autres langues régionales en France, en 2019? Gaid Evenou, ancienne cheffe de mission Langues de France à la DGLFLF, revient pour Le Figaro sur l’importance de préserver et continuer à parler ces idiomes.

Les langues régionales font intimement partie de l’histoire et de la culture française. Cette richesse est entendue. Mais quelle place tiennent-elles aujourd’hui dans le paysage national? Sont-elles adaptées pour répondre à la réalité du monde numérique? Pour répondre à ces questions une table ronde est organisée ce samedi à 14h30, à la Mairie du 14ème, à Paris, avec le soutien de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France. Gaid Evenou, ancienne cheffe de mission langues de France (DGLFLF), répond aux questions du Figaro.

LE FIGARO. – Où en est-on de l’apprentissage de la langue bretonne ?

 

L’intégralité de l’article

Article d’Alice Develey publié sur lefigaro.fr

Photovoltaïque. Armor la Nantaise vise le top mondial

Photovoltaïque. Armor la Nantaise vise le top mondial

Non, le photovoltaïque n’est pas entièrement aux mains des Chinois qui ont écrasé ce marché à coup de prix de dumping. De belles sociétés fleurissent dans le monde et bien que l’Ouest ne soit pas une terre d’élection pour l’énergie solaire, l’entreprise nantaise Armor a fait une percée remarquable dans le photovoltaïque.

Avec un nom sonnant bien la Bretagne et 1900 employés répartis dans 19 pays, la société basée à La Chevrolière près de Nantes caracole même dans le peloton de tête après avoir mis au point son film voltaïque Ascar qui figure parmi les plus belles innovations technologiques dans les rubans de transfert thermique pour la production d’électricité. C’est la section recherche et développement, basée à Nantes qui a mis au point cette nouvelle génération de film voltaïque en collaboration avec des grands noms de la chimie mondiale et 40 millions d’euros d’investissement. Le savoir-faire industriel nantais a fait le reste.

L’intégralité de l’article

Article de Pierre Vincent sur bretagne-bretons.fr