Le Code des libertés bretonnes

couverture Code5L’idée revient à un collectif composé de Breizh ImPacte, Les Bonnets Rouges et le Collectif Breton pour la Démocratie et les Droits de l’Homme qui a élaboré un Code des libertés bretonnes du XXIe siècle.

Le collectif a réécrit, version 2015, les articles du Code paysan de 1675. Il est « l’expression du ressenti d’une population qui veut vivre mais que le droit, le pouvoir et ses grandes priorités négligent et sacrifient ». Un de ses objectifs : « la volonté inflexible d’aller de l’avant et de bâtir une société de justice ».

Ce document est publié chez Le Temps Editeur (4€)

A la découverte du granit de Bretagne

Article de Laure-Emmanuelle Husson publié dans Challenges

granitBleu, rose, jaune ou gris, le granit breton est exploité depuis 150 ans dans les Côtes d’Armor. Mais la filière souffre du tarissement des commandes publiques.

Sur la côte qui mène de Perros-Guirec à Trébeurden, les blocs de granit rose, façonnés par la mer et découpés par le vent depuis des millénaires, font chaque été le bonheur des touristes. Voici pour l’image de carte postale des Côtes d’Armor. Car un peu plus à l’intérieur de ces terres bretonnes, cette même roche est exploitée de manière industrielle depuis plus de 150 ans. En 2013, 21.000 m3 de blocs de granit ont ainsi été extraits des différentes carrières bretonnes, pour un chiffre d’affaires d’environ 67 millions d’euros, dont 10% est réalisé à l’export. Le granit made in Breizh a ainsi servi au dallage de l’avenue des Champs Elysées et de la place de l’Hôtel de Ville à Paris, pour les bureaux du Parlement européen, à Bruxelles ou encore de la banque de Chine à Hong-Kong. « Le granit breton a une réputation en lui-même grâce à sa diversité de couleurs et de grains mais les granitiers bretons eux-mêmes ont la réputation de bien travailler« . (suite…)

Devenir « Bretons » pour rester Alsaciens

Article publié dans les Dernières Nouvelles d’Alsace

Point de vue de Jacques Schleef, directeur honoraire du festival Summerlied

jacques-schleef-directeur-honoraire-du-festival-summerlied-dna (ph.franck-kobi)

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Un court séjour en Bretagne m’a amené à quelques réflexions estivales sur un parallèle entre cette région et l’Alsace.

« […] Dans les années 60 et 70, la Bretagne a lancé sa “révolution agricole” avec le développement massif de l’élevage hors sol, ce qui lui vaut bien des difficultés aujourd’hui ; dans le même temps, un mouvement de contestation du centralisme parisien se faisait entendre, n’hésitant pas à user de la violence contre les biens et les personnes. Les “jacqueries” (“Bonnets rouges”) se sont poursuivies, mais les “autonomistes” ont choisi le chemin des urnes plutôt que celui de la prison.

L’Union Démocratique Bretonne siège depuis 2004 au Conseil régional et fait même partie de la majorité dirigée par le PS. Cette alliance est maintenant rompue, et le maire de Carhaix, célèbre pour le festival des “Vieilles Charrues”, Christian Troadec, pourrait tailler des croupières aux socialistes. (suite…)

Femmes de Bretagne veut s’étendre à la Loire-Atlantique

Article publié dans La Lettre Economique de Bretagne

Le réseau composé de 1 700 membres vise à accompagner les créatrices d’entreprise, il fonctionne dans les quatre départements bretons et souhaite s’étendre à la Loire-Atlantique.

Ce réseau Femmes de Bretagne  accompagne et soutient les femmes qui entendent créer leur propre entreprise. Créé en 2014, ce réseau est déjà fort de 1 700 membres en seulement 8 mois d’activité de l’association. Elle fonctionne actuellement uniquement dans les 4 départements bretons et souhaite étendre ses activités et compétences à la Loire-Atlantique. Pour étoffer son réseau, Femmes de Bretagne a besoin de mieux se faire connaître et cherche donc à lever des fonds. Elle a choisi le site de financement participatif Gwenneg. Elle entend y lever 5 000 euros. Il reste 16 jours à cette association pour boucler son projet. A ce jour, 1 702 euros ont été récoltés. La somme doit également permettre à Femmes de Bretagne d’améliorer son site internet. Une quarantaine de contributeurs se sont d’ores et déjà inscrits sur le site pour un apport minimum de 5 euros. Femmes de Bretagne sur Gwenneg

Kengo.bzh : le groupe Télégramme et le Crédit Mutuel Arkéa lancent leur plateforme de crowdfunding

Kengo.bzh (1), tel est le nom de la plateforme de financement participatif, sur la base du don avec ou sans contrepartie, lancée par le groupe Télégramme et le Crédit Mutuel Arkéa. Objectif: financer et favoriser l’éclosion de nouveaux projets sur le territoire. Pour sa première année de fonctionnement, Kengo.bzh – qui sera officiellement lancée le 11 juin – prévoit le financement de 300 projets.

« Kengo.bzh a pour vocation de promouvoir et faire émerger des projets qui font du sens pour les bretons et la Bretagne grâce à la mobilisation de tous, explique Serge Appriou, directeur de Kengo.bzh. Tisser des partenariats entre différents acteurs d’un écosystème et investir de nouveaux espaces de coopération : c’est ce que permet la finance participative et ce qu’entendent développer les équipes de Kengo ». (suite…)

Les explorateurs d’avenir, Jean Ollivro : la mobilité et le territoire

Synthèse du propos de Jean Ollivro, président de Bretagne prospective, durant la journée Auto-mobilité et intelligence territoriale dont le fil conducteur était comment réussir au sein de chaque territoire une mobilité personnalisée, durable, innovante, connectée, sécurisée et ouverte à tous.

Les mutations engendrées par l’arrivée de la voiture

Comme l’explique J. Ollivro, l’arrivée de la voiture a tout bouleversé. Il rappelle que dans un premier temps, le rapport originel de l’homme est le nomadisme, pas par choix, mais plutôt pour répondre à des difficultés (ressources, climat…). Jusqu’en 1600,  70 % de la population européenne et 90 % des nouveaux mondes étaient nomades.  Puis à l’époque moderne, P. Chaunu1 démontre que 95 % de la vie des gens se déroule dans un périmètre de 7 kilomètres, et que le déplacement est vu comme un problème.

L’arrivée du véhicule motorisé, appelé « l’auto mobilitas » par V. Guigueno2, a tout changé. Tout d’abord, la portée des déplacements se trouve démultipliée sans effort. Puis apparaît l’individualisation des déplacements, alors que les  premiers modes de transport à moteur (train, navire à vapeur …) étaient tous collectifs. Au départ réservée à certains « privilégiés », la voiture se démocratise à la fin de la Seconde Guerre mondiale et dans les années 60, et avec elle, se démocratise la vitesse. (suite…)