Maintenant, vous pouvez taper www.bretagne-prospective.bzh

Bretagne Prospective a été parmi les premiers et ardents soutiens du .bzh. Elle avait a eu pour mission – confiée par la Région Bretagne – d’étudier la faisabilité de la création d’une extension internet .bzh. Dix ans après, la réalité est là et les premières adresses .bzh sont opérationnelles. Rappelons que cette extension est la première à voir le jour en France. Cela montre combien la Bretagne est tournée vers l’avenir, assurant une meilleure visibilité à ses activités économiques, sociales et culturelles.

Alors que dans quelques jours, tous les particuliers pourront eux-mêmes acheter leur nom de domaine régional, dès aujourd’hui bretagne-prospective.bzh existe.

Métropoles ou territoires ?

L’enjeu de la cohésion territoriale est souvent présenté sous l’angle d’un simple découpage. Par exemple, Bretagne à quatre, à cinq, fusion avec la région des Pays de la Loire, constitution d’un « grand » Ouest…

C’est oublier la question des compétences et surtout l’enjeu du projet de société. S’agissant des compétences, comme le démontrent Jean-Jacques Urvoas ou Daniel Cueff dans leurs livres récents, la libération des forces régionales et l’expérimentation d’une assemblée de Bretagne permettraientdes politiques adaptées aux spécificités régionales (économie de la mer, agroalimentaire, TIC, logistique…).

Le débat du projet de société est encore plus essentiel. Une thèse, soutenue par cinq élus de Rennes, Brest, Nantes et Saint-Nazaire, promeut une fusion Bretagne-Pays de la Loire et l’affirmation de métropoles censées être les « locomotives » du développement. L’autre thèse table sur la promotion des identités en construisant dans l’ouest de la France des régions claires et lisibles (la Bretagne, la Normandie, le Val de Loire…). Elle affiche l’idée d’un projet collectif associant les métropoles aux villes moyennes sans oublier les enjeux agricoles et ruraux. Pour dynamiser toute  la Normandie, Rouen, Le Havre et Caen marieraient leurs compétences. Dans une Bretagne réunifiée, trois villes complémentaires animeraient et encadreraient un terrain de jeu fabuleux pour renouer avec l’économie productive (énergie notamment). (suite…)

Daniel Cueff : La Bretagne, un horizon démocratique pour notre République

En s’appuyant sur le vécu des Bretonnes et des Bretons, Daniel Cueff démontre que la Bretagne  peut être un horizon démocratique pour la République à condition que celle-ci lui fasse confiance en lui accordant un cadre différencié pour qu’elle mette en place une institution-oxygène, l’Assemblée de Bretagne à cinq départements.

Mais la réforme territoriale, pierre angulaire de la présidence Hollande, erre comme une âme en peine, sans boussole démocratique. Ce qui promettait d’être un des grands débats de la mandature a succombé aux conservatismes des élites étatistes peu disposés à partager le pouvoir dont elles tirent les fils depuis Paris, en vase clos, à cent lieux des préoccupations de la société civile qu’elles ne cessent finalement de snober. De fait, doublée d’une grille d’analyse purement économiste, à l’instar du processus de métropolisation, la réforme territoriale résume les territoires et leurs habitants à l’organisation de la compétition entre eux. L’auteur démontre ainsi qu’elle finit par tourner le dos au principe républicain d’égalité en s’inscrivant dans ce qu’elle présente comme le moteur inéluctable : la compétition. Ici, comme dans d’autres domaines, l’absence de sens démocratique caractérise donc la réforme et alimente le foyer des colères et des extrêmes. Bien conscient des dangers à l’œuvre, Daniel Cueff s’aventure pas à pas dans une réflexion non définitive, libre et ouverte dans le but de donner du sens à un ensemble de revendications régionalistes. A partir de références intellectuelles et pratiques, glanées et débattues au fil du temps et de ses mandats d’élu, Daniel Cueff montre que l’Assemblée de Bretagne à cinq départements renoue avec la société démocratique bretonne. Il faut par conséquent que celle-ci s’en empare. Plus qu’institutionnel, cet essai est avant tout profondément politique, il en appelle à un régionalisme décomplexé sur la base d’une nouvelle modernité construite à partir de la Bretagne avec les Bretonnes et les Bretons. A lire absolument. Le Temps Editeur – 128 p. – 13 € Daniel CueffDaniel Cueff, co-fondateur du réseau BRUDED (Bretagne rurale urbaine et développement durable) est conseiller régional chargé de l’écologie urbaine et du foncier. Il est aussi Président de l’Etablissement Public Foncier de Bretagne.

construirelabretagne.org

 

bandeau construire la Bretagne

Madame, Monsieur,

Le calendrier de la réforme territoriale s’accélère. Il est urgent et important de prendre part aux débats de façon constructive pour une Bretagne qui gagne.
C’est l’objectif du site

http://www.construirelabretagne.org

que nous venons de mettre en ligne avec un comité éditorial qui rassemble des signatures fortes et des personnalités d’horizons divers. Vous trouverez sur le site les prises de positions les plus importantes, les textes fondateurs, les réponses aux
principales objections (notamment une remarquable contribution de Jean-Michel le Boulanger), les résultats des sondages, et les derniers événements de l’actualité. Bref, tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la Bretagne à cinq départements sans jamais oser le demander…

N’hésitez pas à faire connaître ce site autour de vous. Bonne visite !

Merci à tous de diffuser le plus largement possible l’adresse du site :

http://www.construirelabretagne.org

Si vous souhaitez recevoir des informations en provenance du site,
n’hésitez pas à vous y inscrire.

 

 

Internet. Le « .bzh » de la Bretagne est la première extension régionale

Publié dans Ouest-France – 25 juin 2014

point bzh

Au terme de dix ans de travail, le « bzh » est désormais présent sur la toile. La Bretagne devient la première Région française à disposer de sa propre extension internet.

Les premières adresses activées renvoient dès a présent, et pour l’instant, vers deux sites : celui de l’association, www.pik.bzh (« pik » signifie « point » en breton) et celui de la Région Bretagne, www.region.bzh.
Les sites des partenaires pionniers du « .bzh » pourront s’afficher durant l’été avec l’appui technique del’Afnic1.
Suivra, en septembre, la commercialisation des noms de domaines en « .bzh ». La première phase sera réservée aux détenteurs de marques, puis un deuxième temps, en novembre, sera dédié aux collectivités, associations et autres acteurs économiques régionaux.
Accessible à tous en décembre
En décembre , le « .bzh » sera accessible à tous, y compris aux particuliers qui pourront acheter leur nom de domaine auprès des bureaux d’enregistrement agréés pour y héberger leur site web personnel, leur blog, ou l’utiliser tout simplement pour leur adresse e-mail.

Réunification de la Bretagne. «Une évidence et une nécessité» pour le géographe Jean Ollivro

Article publié le 20 juin sur le site breizh-info.com

20/06/2014 – 07H00 Nantes (Breizh-info.com) – Invité par le Conseil de développement de Nantes métropole du CCO  et la revue « Place publique », Jean Ollivro était le 17 juin à Nantes pour parler de la Bretagne du futur. Professeur à l’Université de Rennes 2, ce géographe est aussi  président du ‘think thank’ Bretagne prospective consacré aux enjeux du développement local et régional en Bretagne. Pour lui, la réunification est « une évidence et une nécessité ».

Dès le début de son intervention le conférencier place l’enjeu de la réunification de la Bretagne dans une dynamique de projet. Il insiste particulièrement sur la nouvelle dynamique maritime que doit connaître la Bretagne. Celle-ci oublie la mer alors que 71 % de sa superficie est maritime et qu’1/5 du trafic mondial de marchandises passe devant ses côtes. Jean Ollivro rejette d’emblée le statu quo des régions administratives Bretagne et Pays de la Loire dans le projet gouvernemental. Il ne mâche pas ses mots pour condamner la déclaration commune des maires PS de Nantes, Brest et Rennes pour une fusion de ces deux régions : « c’est une trahison, une honte historique, ce sont des coupables… on ne peut attaquer un Pays qui a 1100 ans d’histoire ».

Citant l’exemple de l’INPI (Institut national de la propriété industrielle), le géographe rappelle  qu’il y a plus de 1500 appellations référencées Bretagne alors que seulement 71 font référence aux Pays de Loire. Et, constate-t-il, le sentiment d’appartenance est très présent : 71% des habitants de Loire-Atlantique se sentent bretons. La réalité bretonne est vécue au quotidien, que ce soit dans la culture, la langue  – dynamisme des écoles Diwan en 44 – le sport, la toponymie. Il insiste sur le plan entrepreneurial citant l’exemple de « Produit en Bretagne » regroupant 330 entreprises représentant plus de 10 000 emplois et particulièrement dynamique en Loire Atlantique. « Les entreprises jouent la carte de l’unité bretonne pour plus d’efficacité », affirme le géographe, « et le  point BZH ça marche ! ».

Quant à la question de la capitale régionale, « c’est un faux problème attisé par les jacobins français ». Nantes et Rennes ont « une formidable complémentarité », il faut construire un partenariat entre ces deux villes, sans oublier Brest. Jean Ollivro dénonce la carence logistique bretonne en matière de transports routiers, ferroviaire ou aériens en Bretagne. Une Bretagne unie aurait pu transcender les égoïsmes urbains, diminuer les coûts et apporter de la cohérence à tous les grands projets.

Répondant au journaliste Thierry Guidet qui menait  les débats et se faisait incidemment le défenseur des oligarchies socialistes bretonnes et ligériennes, Ollivro rappelle que le terme « identité », souvent déformé  en « repli identitaire » est « un beau mot, moderne ». « Je l’assume, »  déclare-t-il, ajoutant  « qu’il ne faut pas le laisser qu’aux jacobins qui ont une conception très nationaliste de l’identité française.»Il en est de même, selon lui, du mot « communauté » vite traduit en « communautarisme ».

Aux zélateurs d’une région Ouest, qui vont jusqu’à prétendre récemment qu’elle a un «soc anthropologique» (sic),  Jean Ollivro répond « qu’on ne peut transformer une terre de civilisation en un point cardinal. Les éléments d’identité sont cruciaux pour l’avenir », laissant clairement entendre qu’une région « Grand Ouest » n’en a pas.

En conclusion l’intervenant rappelle que le vrai débat oppose toujours les Jacobins et les Girondins, les centralisateurs aux décentralisateurs, les premiers demeurant « toujours imprégnés d’un système de pensée pyramidal ». L’enjeu d’une Bretagne forte dépasse le simple cadre régional, il n’est pas, selon lui, antinomique d’une France forte. A l’instar de l’Europe, l’unité bretonne se réalisera, affirme Ollivro, en réalisant des opérations très concrètes entraînant une unité de fait.

Qu’ils soient historiques, économiques ou stratégiques tous les arguments avancés par le conférencier mènent au même constat : la réunification de la Bretagne est à la fois une évidence et une nécessité. L’auditoire du Centre de Communication de « l’ouest » l’avait bien compris.